Pour les parents qui suivent ces contenus et qui souhaitent trouver la meilleure manière d’accompagner leurs enfants dans la pratique musicale, je ne peux pas vous donner de recette miracle, ni de conseils infaillibles. Cependant, souvenons-nous que la pratique musicale est source de nombreux apprentissages¹ qui vont bien au-delà du loisir commode du mercredi après-midi. Dans ce chemin que va emprunter votre enfant, nous devons faire équipe. En ce qui me concerne, je lui prodiguerai des conseils, élaborerai un cadre d’activité qui lui donnera l’occasion de se confronter à des difficultés. Selon de nombreux facteurs, ces difficultés seront sources d’apprentissages mais aussi de frustration. Je compte sur vous pour l’encourager sans cesse et valoriser les plus petits efforts qu’il consent à produire. Grâce à votre soutien, il se sentira capable d’expérimenter et de se tromper. L’erreur est la meilleure manière d’apprendre².

Il y a un secret pour devenir musicien.ne, on avait beau me le répéter dans mon enfance, il m’a fallu devenir adulte pour le comprendre : c’est en jouant de la musique, qu’on apprend à jouer de la musique³. Ainsi, c’est parce que vous donnerez un espace à cette pratique dans votre foyer, que vos enfants s’en saisiront, qu’ils passeront du temps à jouer et donc à apprendre. Cet espace est défini par plusieurs paramètres :

• un lieu défini pour jouer (un coin de chambre, ou de bureau avec les affaires _pupitre, partition et autres objets)
• un moment dans la journée (étudiez avec votre enfant, selon son emploi du temps scolaire, ses devoirs, ses activités, jour par jour, quel peut être le bon moment pour jouer.) Il est préférable de jouer 10’ tous les jours que 1h30 un jour dans la semaine. Je compare souvent l’apprentissage à un chemin dans la neige : si on marche régulièrement dans ses pas, le chemin se creuse. Si on laisse la neige tomber quelques jours, le chemin a disparu, il faut le tracer de nouveau.
• des occasions de se produire au sein de la famille. C’est parce qu’il aura envie de présenter des morceaux à son entourage qu’il sera valorisé. Sans en faire une obligation ou une corvée évidemment, fixez ensemble des objectifs : « tu pourras le jouer à telle personne pour telle occasion » ou « nous retrouverons ton cousin qui joue du violon, demande à Guillaume de te proposer un morceau à jouer avec lui ».

Sur tous ces points, je suis totalement démuni pour définir ces aménagements avec lui. La plupart des abandons et des échecs pourraient être évités si nous nous tenons régulièrement au courant les uns les autres des baisses de motivation, des évènements qui suscitent du plaisir. N’hésitez pas à me faire part des évènements dont vous êtes témoins !